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INTELLIGENCE D'UN SYSTEME
S’inscrivant dans la lignée de la pensée cybernétique, B-ADSc associe l’intelligence d’un système à sa capacité de construire des comportements opportuns.
L’intelligibilité d’un comportement ne peut être appréhendée in abstracto, sinon en référence aux objectifs poursuivis par le système et aux savoir-faire dont il dispose.
Le comportement d’un système, ou d’un organe décisionnel, s’exprime par un ordonnancement des résolutions de problèmes et des décisions, ayant pour but d’amener la situation perçue du processus dans la marge de tolérance du pilote - et d’atteindre son équilibre cognitif face à l’objectif poursuivi.

En combinant la catégorie de l’activité et l’aptitude de son pilote à mettre en œuvre les différents modes de résolution de problèmes, il est possible de distinguer, qualitativement et non quantitativement, neuf niveaux d’intelligence d’une activité pilotée, d’un organe décisionnel :
L’intelligence d’un système n'est qu'une résultante de l’intelligence des organes décisionnels qui le composent. Cette approche de l'intelligence va dans le sens de la modélisation des systèmes à intelligence répartie et de la résolution distribuée des problèmes.

En référence à la cybernétique, B-ADSc considère comme autonome toute entité se caractérisant par :
• l’intégrité ou son encapsulation, sans altération par l’entourage
• la structure interne bien déterminée,
• l’aptitude à l’auto régulation ou à l’auto détermination compte tenu des contraintes externes et internes,
• la capacité à s’articuler ou à communiquer avec l’entourage,
• l’indépendance «métabolique» ou la possession de son propre processeur ou pilote,
  la capacité d'agir par soi-même.
Une activité pilotée de 1e catégorie, intersection des deux boucles de régulation, correspond ici à l’expression la plus simple d’une   « machine élémentaire autonome» : avec un opérateur de « compactage de plusieurs activités dans une seule », elle constitue une algèbre, dont les résultats sont absorbés par une des trois catégories d’activités.
Une « machine élémentaire autonome » est nécessairement munie des quatre mémoires :
mémoire de ses objectifs, de sa situation, de ses buts (objectifs internes) et celle de l'évolution du processus piloté.

Ceci amène à reformuler le critère de Turing : B-ADSc qualifie d’intelligent tout système, si l'observateur externe, en faisant abstraction de sa fiabilité et de son efficacité, n'est pas capable de discerner, sans ambiguïté, si les activités qui le composent sont pilotées par des hommes ou par des machines.
Le but de l’intelligence artificielle est de construire des automates autonomes aptes à prendre conscience de leur :
• « comment » - activités de 1e catégorie
• « préférence » - activités de 2e catégorie
• « pourquoi » - activités de 3e catégorie
et, ainsi, capables de construire des comportements intelligibles dans des situations nouvelles et non prévues d’avance.

Il existe une forte analogie avec l’interprétation du concept de conscience proposée au début du 16 siècle par Carolus Bovillus :
Pierre - est : objet passif sans nécessité - inconscient,
Arbre - est et vit : organe autonome de 1 catégorie - conscient de son comment,
Animal - est, vit, sent : organe autonome de 2 catégorie - conscient de son comment et de ses préférences,
Homme - est, vit, sent et pense : organe autonome de 3 catégorie - conscient de son comment, de ses préférences et de sa raison d’être.
Un ordinateur dont le logiciel est conçu suivant le schéma de programmation décisionnelle, muni de la logique du 3e ordre (logique de 2e ordre enrichie par les opérateurs d’analogie, de généralisation et de réfutation), sera capable de construire des hypothèses et la démarche pour leur vérification.

Son comportement peut être décrit avec six formes canoniques :
modes de résolution des problèmes