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Projet : IES - INSTITUT EUROPÉEN DES SAVOIRS
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Des partenariats transnationaux nouveaux
pour promouvoir la compétitivité en Europe
Ce qu’est l’IES

L’Institut Européen des Savoirs est une structure visant la mise en place de partenariats d'un type nouveau entre les entreprises au niveau européen.

Il constitue l’un des moyens stratégiques permettant à la fois un accompagnement et une meilleure maîtrise de la mondialisation. La maîtrise des savoirs et des savoir-faire est, en effet, aujourd’hui le facteur clés de la compétitivité des entreprises.

Il est un moteur de valorisation des savoirs actuels et futurs et du contrôle de leur divulgation dans le contexte des échanges équitables.

Il s’agit d’un organisme qui aura pour mission de catalyser le développement d’un nouveau marché, complémentaire par rapport aux deux grands existant aujourd’hui : le marché des biens et services et celui des entreprises elles-mêmes.

Ce marché d’un nouveau type est celui des savoirs des acteurs économiques, nationaux ou régionaux : entreprises, artisans, associations, collectivités locales, …

De même que l’avion n’a pas remplacé le train, et ce dernier la voiture, du fait d’usages différents pour les précédents produits, le développement d’une économie des savoirs ne remplacera ni l’économie des biens et des services ni celle liée aux échanges boursiers. Elle sera simplement complémentaire mais extrêmement rentable !

Ce que l’IES n’est pas

L’IES ne vise pas à impulser une nouvelle gestion des brevets ou de la propriété industrielle des produits des entreprises.
L’IES ne cherche pas à proposer un nouveau concept de Knowledge Management.
L’IES n’est pas destiné à recréer une base de données de plus, inutilisée car inutilisable.
Enfin, l’IES n’est pas non plus une agence de plus dédiée aux transferts de technologies.

par contre

L'IES est un organisme-catalyseur ayant pour but de compléter et d'étendre les échanges actuels des savoirs (brevets, licences) à travers une approche globale dans laquelle peuvent s'intégrer et participer l'ensemble des acteurs économiques européens et, à terme, mondiaux.


De la même manière que dans le domaine de la monnaie, on a complété la possibilité de garder son argent chez soi « bien protégé » ou dans un coffre-fort par celle de le déposer dans des banques qui le font fructifier, l’IES vise à promouvoir la création de banques "actives" des savoirs.


L’IES se veut tourné vers la promotion des partenariats entre les entreprises et la création d'un système opérationnel général garantissant les échanges équitables et mutuellement rentables des savoirs et des expériences acquises.

Tandis que le Knowledge Management est orienté plutôt vers :
® l'appropriation par une entreprise de ses propres savoirs et procédés,
® la gestion interne de son retour d'expérience,
® la formation interne,
® ou encore, vers une vente passive de ces savoirs.

Dans le domaine de la monnaie, les banques visent en fait à utiliser les richesses produites par les entreprises non uniquement pour elles-mêmes mais pour un ensemble d’autres acteurs à qui elles prêtent l’argent déposé. Il s’agit, en définitive, de faire profiter, à l’ensemble des acteurs du système économique, de ressources circulantes grâce aux catalyseurs que sont les banques.

L’IES utilisera des outils pour capter mais surtout pour transférer les savoirs. Il ne s’agit pas de chercher à les stocker comme le font encore la plupart des bases de données actuelles.

Dans le domaine de la monnaie, les coffres-forts ont été et sont toujours utiles. Cependant aujourd’hui, une grande partie de la monnaie n’est plus sous forme métallique ou papier. La monnaie scripturale est en fait une monnaie de transfert.

L’IES sera non seulement le promoteur et le garant des transferts des savoirs entre les entreprises, mais, au travers d'un suivi et d'un accompagnement réel des processus de transmission et d’appropriation de ces savoirs par les entreprises réceptrices, il assura l'efficacité de ces opérations.

Pour qu’une monnaie fiduciaire ou scripturale se soit développée, il faut que l'Etat ait, préalablement, créé un cadre institutionnel pour les échanges et, aussi, un climat de confiance entre les acteurs qui vont alors seulement se décider à utiliser ces types de monnaie. La monnaie "nouvelle" doit par ailleurs être aussi simple d’utilisation, sinon plus, que l’ancienne.

C'est cette analogie avec le secteur bancaire qui a inspiré le projet de création de l’IES présenté dans les pages suivantes.
Des entreprises européennes plus compétitives grâce à
la valorisation de leurs savoirs
Economies locales et mondialisation
pour en savoir plus
Comment aider les économies locales à maintenir et faire vivre leurs acquis sans risquer de les mettre aux archives ou au musée ou bien encore sans les exposer à être pillés par d’autres ?

LE SAVOIR : une nouvelle valeur économique
Préserver, produire, échanger les savoirs peut alors être à l'origine d'une nouvelle activité économique car la mondialisation des échanges, l'émergence de nouveaux marchés solvables, ouvrent des opportunités nouvelles pour les entreprises qui à cause de la nature de leur offre ou d'un manque de moyens sont obligées de rester sur leur marché local (sociétés de service de proximité, d'agroalimentaire, sociétés nouvelles …).

En effet, là où les produits ou les services ne sont pas exportables, leur obtention sous forme d'un savoir est exportable.

Ce savoir comprend trois volets indissociables :
® la transformation ou le processus permettant la création d'un produit ou d'un service ;
® le pilotage de cette transformation ;
® le retour d'expérience (Rex) accumulé dans un contexte opérationnel donné. Ce Rex explique le pourquoi de la forme
   retenue
pour le processus et le pilotage précédents ainsi que le pourquoi des formes qui n’ont pas été retenues ce qui permet de
capitaliser aussi le «ce qu’il ne faut pas faire».

Actuellement, aucune démarche ne va aujourd’hui dans le sens d’une création d'un contexte global et structuré facilitateur des échanges de savoirs. Or, si nous admettons que le savoir représente un capital, alors pour pouvoir le gérer, il faut, toujours par analogie à la gestion de l'argent à travers le système bancaire, mettre en place un réseau de Banques des Savoirs.
C'est ce réseau de Banques des Savoirs qui va réellement matérialiser et porter l'économie des savoirs.

La réussite d'une telle opération est conditionnée par la promotion de la « captation » et des échanges des savoirs. Elle passe aussi par la mise en place d'une équipe capable de promouvoir, stimuler, orienter et maîtriser les processus de transferts des savoirs. En Europe, ce besoin est d'autant plus urgent, qu'actuellement, suite à des disparitions ou à des délocalisations des entreprises et à des migrations d'agents productifs, la richesse des savoirs accumulés dans les pays et les régions développés se dilue au détriment de ceux qui ont investi dans sa création.

Les Acteurs de l’économie des savoirs
Quatre grands types d’acteurs sont nécessaires au développement de cette économie nouvelle :
· l’Institut Européen des Savoirs - l'Institut de Génie Décisionnel,
· les banques de savoirs,
· les entreprises fournisseurs des outils de gestion des savoirs,
· les entreprises sources des savoirs et celles les utilisant.

L’Institut Européen des Savoirs
L'IES promeut, stimule, coordonne et conduit les travaux ayant pour but l'enrichissement du modèle économique actuel par l'intégration de l'économie des savoirs.
Il anime le réseau de Banques des Savoirs et évalue l'efficacité de son fonctionnement.
Plus particulièrement, son action, outre la promotion de ses idées, sera déployée sur quatre axes :

Opérationnel :
- identification, définition des structures opérationnelles porteuses de l'économie des savoirs ainsi que des métiers afférents ;
Juridico-institutionnel :
- proposition des lois et des réglementations et accréditation des entreprises satisfaisant à des critères définis pour être
  «labelisés» comme une banque des savoirs,
- élaboration des instrument juridiques et des documents contractuels ;
Économique :
- élaboration du contexte économique dans lequel les échanges des savoirs à l'échelle européenne ou mondial peuvent 
  s'opérer ;
Technique :
- pilotage du développement outils (inside B-ADSc) relatifs à :
. l'identification et acquisition des savoirs,
. l'évaluation de leur pertinence,
. la formalisation des savoirs afin de les rendre transmissibles,
. le traitement des savoirs afin de mettre en exergue les savoirs sous-jacents ;

Les Banques des Savoirs
Leur rôle sera :
- l'acquisition des savoirs,
- la préparation des offres,
- leur promotion,
- leur intégration dans les organisations acquéreurs,
- la redistribution des plus values,
- le suivi du retour d'expérience,
- la stimulation de la création des savoirs nouveaux,
- la promotion des partenariats entre les entreprises.

Les entreprises fournisseurs des outils de gestion des savoirs
Leur rôle est de mettre à disposition une panoplie : techniques, méthodes, outils, … nécessaire à la gestion des savoirs.

Les entreprises déposant les savoirs et celles les utilisant
Tous les secteurs de l’économie comportent des entreprises qui ont des savoirs qu’on peut transférer à d’autres entreprises. Une fois le savoir déposé et échangé à une autre entreprise, le déposant sera rémunéré par la Banque des savoirs.
En définitive, on ne fait qu’instrumentaliser, à une échelle plus globale, les transferts des savoirs, de bonnes pratiques qui existent déjà à l’intérieur de certaines entreprises.


projet piloté par l'équipe d'IGD, Paris - Cracovie, décembre 2009