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B-ADSc® - Approche Décisionnelle des Systèmes complexes
L'approche décisionnelle des systèmes complexes consiste en la conception, l'analyse et l'optimisation d'une organisation de telle sorte que les savoir-faire et les procédés employés puissent s’exprimer avec le plus d'efficacité et en totale convergence de buts avec la finalité de l'ensemble.
Tenant compte des acquis de la recherche opérationnelle (procédés nouveaux, optimisation des choix, prise en compte du retour d’expérience), de la recherche technologique (création de ressources et de moyens nouveaux) et des évolutions du contexte opérationnel, l'analyse décisionnelle s'applique à mettre en cohérence :
• les éléments constitutifs d’une organisation
- facteurs structurants : acteurs dans leurs activités, partages des rôles, systèmes de valeurs, système d'information :
• les éléments dynamiques
- comportements des acteurs : voulus, possibles, dysfonctionnements ;
• les modalités d’évolution
- changements : spontanés, stimulés, contrôlés et maîtrisés.
L’accélération de la compétition, l’accroissement des possibilités techniques, la modification du contexte économique et l’irruption dans les organisations de machines intelligentes, telles des actrices à part entière aux côtés de l’homme, ne cessent de décupler la complexité des organisations. L'architecture des solutions informatiques tend alors à se décentraliser pour mieux s’adapter à la vie de l’entreprise. Une entreprise de plus en plus sollicitée à tous les niveaux.
Assise sur des fondements théoriques, l'approche décisionnelle apporte une réponse systémique, pragmatique et formalisée en une méthode : Bucki - Approche Décisionnelle des Systèmes complexes (B-ADSc) du nom de son concepteur, ingénieur polonais, Janusz Bucki, Docteur ès sciences mathématiques.
Les applications réalisées à ce jour avec l'aide de cette méthode, pour le compte de PME/PMI et de grandes entreprises, concernent l'ingénierie des organisations, l’informatisation et l’automatisation des processus industriels et administratifs.
La délégation des décisions, selon la méthode B-ADSc, est par excellence le facteur structurant des organisations. Les délégations conduisent à l’émergence d'activités nouvelles pilotées par des hommes ou par des machines, chacune d’elles constituant un centre autonome de prise des décisions. Pour être efficaces, de telles délégations doivent s’accompagner de la délégation des contrôles correspondants.
Le rôle de l’activité « déléguant » évolue pour devenir tributaire de décisions de portée plus générale. Suite à une délégation, le nombre de décisions à prendre dans une organisation augmente globalement, tout comme l’effort à fournir pour leur élaboration.
La délégation des décisions peut aussi bien être liée à la création d'activités nouvelles et à l'extension du système d’information.
Compte tenu du coût qui en résulte, toute nouvelle délégation requiert pour sa validation une analyse de la valeur.
Cette analyse, conduite pour évaluer les gains potentiels, suit trois axes :
• amélioration du fonctionnement
- décisions plus pertinentes élaborées au niveau du système de délégation : suppression d’une non qualité,
• augmentation de la productivité
- par une diminution du délai de prise de décision par rapport au rythme de déroulement du processus : davantage de volumes traités,
• disponibilité accrue des acteurs opérant dans les couches supérieures
- grâce à la substitution des décisions déléguées par des décisions plus globales et moins fréquentes : dégageant un potentiel pouvant
être réemployé par ailleurs.
Par différence avec les approches classiques, B-ADSc qualifie de complexe toute organisation dans laquelle divers acteurs autonomes sont susceptibles de concourir à la satisfaction d’une finalité commune.
De la sorte, la réactivité, la flexibilité, l'efficience, la sûreté de fonctionnement et plus généralement la maîtrise des systèmes et des organisations s'obtiennent plus aidément avec des outils garantissant le traitement du triptyque :
• l'homme et son comportement,
• l'ordinateur et sa logique,
• l'organisation et son Système d’Information orienté pilotage des opérations.
En référence à la cybernétique, B-ADSc considère comme autonome toute entité définie par les critères suivants :
• intégrité, non altération par l’entourage,
• structure interne bien définie,
• aptitude à l’auto détermination ou à l'auto régulation face à des contraintes internes ou externes,
• capacité de communiquer (de s'articuler) avec l’entourage,
• indépendance « métabolique », détention de son propre processeur ou propre pilotage - capacité d'agir par soi-même.
Une organisation, c'est à dire tout système dans lequel plusieurs acteurs autonomes (hommes ou machines) sont susceptibles de concourir à la satisfaction d’une finalité commune, se caractérise par :
• la participation des acteurs, qu’il s’agisse d’hommes ou de machines, susceptibles de poursuivre leurs propres
objectifs tout en restant en convergence de buts avec la finalité commune,
• l’autonomie des acteurs, compte tenu de la distribution des rôles et de leurs savoir-faire, dans la prise de
décisions relatives à la gestion des ressources qui leur sont accessibles,
• la mise en commun des moyens et des capacités dont l’efficience dépend de l’existence de procédures/règles
explicites et implicites d’affectation et de partage en accord avec la finalité poursuivie,
• l’évolutivité pouvant passer par :
- la redéfinition de la finalité commune,
- le repositionnement des objectifs individuels,
- l’élaboration ou l’acquisition des savoir-faire nouveaux,
- la création ou acquisition de moyens nouveaux,
- le redéploiement des acteurs,
• l’ouverture c’est-à-dire :
- la capacité d’intégrer d’autres organisations ou d’autres acteurs,
- la capacité de s’intégrer dans d’autres organisations.
B-ADSc associe la complexité à l’auto organisation des acteurs autonomes.
Par ailleurs, la perception d’une évolution chaotique pourrait être liée à la coexistence, dans un univers, d’organisations complexes dont les finalités sont différentes, voire concurrentes. Le chaos reflète alors l’interférence, sur les moyens partagés, des actions issues des différentes organisations en l’absence d’un contexte plus général, donc d’une finalité fédératrice. Cette situation de chaos se distingue de celle relative aux dysfonctionnements éventuels d’une organisation, eux-mêmes dus, par exemple, à une communication défaillante entre les acteurs ou encore à des savoir-faire inadéquats.
Grâce à une nouvelle algèbre absorbante d’activités qui en constitue la base formelle, la méthode B-ADSc appliquée aux systèmes informatiques conduit d’une façon naturelle à la conception et à la programmation (programmation décisionnelle) des systèmes massivement parallèles. En effet, la banalisation de cette technologie ne pourra pas se faire sans une technique facile et transmissible de programmation des ordinateurs massivement parallèles.
La généralisation proposée de la logique du 1e et 2e ordre à la logique du 3e ordre ouvre des perspectives nouvelles dans le domaine de l’Intelligence artificielle, en particulier en ce qui concerne l’auto apprentissage ou la capacité des ordinateurs de créer des conjectures nouvelles. Cela permet par exemple de doter un robot de l’aptitude dans une situation nouvelle à construire de manière autonome un comportement intelligible (capacité à faire face à un cas non prévu d’avance).